Rachida Dati nous rappelle à quel point Nicolas Sarkozy a tort....

Rachida Dati n'aime pas Brice Hortefeux, qui le lui rend bien !

C'est pourquoi lorsqu'elle est interrogée sur France Inter, à propos d'une possible nomination de Brice Hortefeux à Matignon, l'ex garde des sceaux s'empresse de démontrer pourquoi ce dernier ne ferait pas un bon premier ministre....



Remarquez que je ne vois pas l'intérêt pour Nicolas Sarkozy, qui prépare un gouvernement de campagne électorale, de ne pas garder son fidèle ami au ministère de l'intérieur ?

Bref, en énonçant les qualités d'un bon premier ministre, Rachida Dati nous décrit l'anti-thèse de Brice Hortefeux mais aussi de...  Nicolas Sarkozy.

A vous de juger :
"Je pense que pour être premier ministre, il faut d'abord être quelqu'un qui apaise, qui soit apaisant, qui soit pondéré, qui ait une vision large, une hauteur de vue sur la France et que cette France puisse faire rêver le monde entier pour ses valeurs" explique Rachida Dati sur France Inter.

Pour Rachida Dati, donc, un bon premier ministre doit être le plus consensuel possible.
Mais pourquoi faudrait il que celui qui conduit la politique du gouvernement soit si consensuel ? Je ne le sais pas vraiment. Et puis, comment l'être quand on est censé défendre des réformes marquées du sceau d'une pensée politique partisane ?

Le premier ministre clive forcément puisqu'il met en place la politique de la majorité dont il est issu.

A mon avis, si le locataire de Matignon doit, aux yeux de Rachida Dati, avoir les qualités d'un chef d'Etat, représentant la France et ses valeurs, plutôt que d'un chef de gouvernement représentant la politique conduite par une majorité partisane, c'est parce qu’il manque actuellement à notre pays : Un Président !

Avec l'omniprésidence nous sommes passés de la rareté de la parole présidentielle à l'inexistence de la voix de Matignon. Le Président exposant la politique intérieure en lieu et place de celui qui la conduit, tout en confisquant la politique internationale à des fins nationales.

Ainsi, le premier ministre qu'il faudrait à Nicolas Sarkozy, selon Rachida Dati, devrait rassurer nos partenaires internationaux, ceux qui observent notre pays et nos concitoyens puisque le président n'assure plus ce rôle ?

En tout cas, je pense que la député européenne n'a pas tort dans sa description d'un bon premier ministre. Et si elle n'a pas tort, n'est ce pas parceque Nicolas Sarkozy a eu tort, lui, de mépriser la fonction présidentielle telle que nous la connaissions, en préférant son omniprésidence au rois fainéants de la Vème République ?

Finalement, au regard de la présidence de Nicolas Sarkozy, on peut se demander si Jacques Chirac n'avait pas le triple de travail pour "apaiser la société" et pour "faire rêver" sur la France et ses valeurs, alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l'intérieur ?


Qu'elle était belle l'époque où nous pouvions compter durant tout un mandat sur la stabilité d'un Président ?

Sources : Le nouvelobservateur, le post

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