Du coup, je remonte de mon estime, ouf !
Personnellement, je n'ai jamais aimé Nicolas Sarkozy.
Je n'aime pas l'arrogance, le tutoiement intempestif, la provocation, les faux rebelles qu'ils soient de droite, de gauche, anarchistes, rappeurs, rockeurs, jeunes ou vieux.
Et Nicolas Sarkozy c'est l'arrogance du "moi je suis courageux, je bouscule les codes, j'incarne une révolution politique à moi seul et même je peux te dire "tu" tellement que je suis pas comme les autres".
Nicolas Sarkozy, c'est aussi le personnage du "choisi ton camps" ! J'incarne le paladin type, celui de l'ordre, de la morale et du bien, il n'y a pas d'autre façon d'être du côté de la loi et l'ordre que la mienne. Si tu n'aimes pas le mal et la chaos, tu m'aimes !
Bref, Nicolas Sarkozy et sa "réalité économique", son "herbe plus verte chez le voisin" et son "le travail c'est la richesse et la richesse c'est le bonheur, donc le bonheur c'est le travail pour toi le peuple" j'aime pas et je n'ai jamais aimé.
Avant ça faisait de moi quelqu'un de primaire. Mon désamour pour le personnage Sarkozy ne reposait que sur une réaction épidermique parce que conservatrice comme je suis, je ne supportais pas celui qui énonçait la Vérité avec courage et détermination.
Avant j'étais ringarde. Je n'avais pas compris que notre pays a besoin de changer, de s'adapter, et donc, d’élire Nicolas Sarkozy à sa tête.
Aujourd'hui, on m'accorde que mon anti sarkozysme, tout primaire qu'il soit, repose, peut être, sur quelque chose d'un peu plus réfléchis.
La période bling-bling, l'arrogance qui fait tache sur la scène internationale, le mariage mis en scène, le one man show permanent, la politique menée, les discours prononcés, les réformes imposées... Tout cela constitue des raisons valables de ne pas aimer le Président.
Et même, il se pourrait que le bien ne soit pas l'exclusive de Nicolas Sarkozy et même on pourrait imaginer qu'il existe d'autres manières de développer un raisonnement que celle imposée par le Président.
ça signifie beaucoup, ça signifie que pour 2012, il sera possible de proposer une alternative au Président et une alternative crédible puisqu'elle ne reposera plus sur une réaction épidermique mais sur une expérience.
Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy sera réélu en 2012, mais au moins, j'imagine que s'opposer à lui durant une campagne ne sera pas une bataille perdue d'avance parce que considérée comme "primaire".
En 2012, je pourrai dire "Nicolas Sarkozy à tort, sa politique n'est pas la bonne et sa personnalité est très loin de correspondre à la fonction" sans qu'on me réponde "pensée unique, conservatisme, angélisme : primaire!".
J'ai même l'espoir de ne plus voir des journalistes agglutinés, sans honte et sans remords, sur une vieille remorque, pour photographier le chevalier blanc, juste parce qu’il le vaut bien !
A partir de là, tout devient possible !
Source photo : l'Express.fr
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