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mercredi 6 octobre 2010

Rachida Dati, intrigante ou victime ?

Rachida Dati est mis en cause, par le canard enchainé, dans l'affaire Visonex.
Selon le journal, elle aurait "tenté de bloquer l'enquête menée par la juge d'instruction Nadine Berthélémy-Dupuy. " rapporte Le Figaro.
Le canard enchainé affirme que les policiers ont découvert "des annotations manuscrites de l'ancienne garde des Sceaux dans le dossier Visionex :«Merci de clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée», écrit Rachida Dati selon l'hebdomadaire satirique."  et toujours selon Le Figaro.
L'intervention de l'ex garde des sceaux s'expliquerait par sa proximité avec Albin chalandon, dont le fils est mis en cause dans cette histoire.



Evidemment, Rachida Dati se défend ainsi qu'elle l'avait déjà fait lors de l'affaire dite "des rumeurs" où, certains conseillers du Président de la République l'avait clairement désignée comme étant à l'origine des rumeurs qui courraient sur le couple présidentiel et qui, furent qualifié de "complot" contre l'Elysée....
Encore une fois, dans l'affaire Visionex comme dans les autres, pour Rachida Dati, la meilleure défense est l'attaque, voici sa réaction que l'on peut lire dans un article du Figaro :
«Il ne se passe plus de semaines sans que ma probité et mon honneur soient mis en cause dans telles ou telles publications, et ceci sans le moindre élément de preuve. Tout est désormais prétexte à me nuire,. Je suis scandalisée qu'on puisse laisser penser qu'un garde des Sceaux ait pu intervenir pour mettre un terme à une enquête. Je tiens solennellement à affirmer que je ne suis jamais intervenue dans une procédure pénale en cours».

Une réaction comparable à l'indignation de Rachida Dati au moment où "l'Elysée" la pensait impliquée dans la propagation des rumeurs malvaillantes suite à une enquête des renseignements français (rien que ça !) :
«Les éléments matériels ou tout ce qui peut être mentionné dans la presse, que ce soit des enquêtes ou que ce soit des écoutes téléphoniques, c'est absolument impossible donc je n'y crois absolument pas» a insisté Rachida Dati mercredi matin. «Je connais assez bien le président de la République, (…) il a toujours combattu ce genre de pratiques et donc ça ne peut pas exister» racontait Le Figaro.

Alors, accusations injustes et visant à nuire à l'ex garde des sceaux ou réelles soupçons contre celle que Michel Darmon et Yves Derai qualifient "d'intrigante" dans la biographie qu'ils lui ont consacré ? Je ne le sais pas.


Par contre, il est intéressant de constater que dans l'affaire des rumeurs le nom de Rachida Dati est apparu dans les journaux de "sources proches de" l'Elysée et plus particulièrement de Pierre Charon conseiller du Président. Qu'à la sortie du livre à charge consacré à Rachida Dati "Belle ami" où elle est décrite comme une intriguante, écrit par M Darmon et Y Derai, Bruno Roger Petit s'interrogeait :
"Darmon et Derai sont trop fins et intelligents pour ne pas savoir que tôt ou tard, la question va se poser: dans cette affaire, sont-ils les petits télégraphistes de l'Elysée?"

Ajoutons que le dernier livre de ces deux journaliste consacré à Carla Bruni-Sarkozy, biographie autorisée cette fois, présente la députée européenne comme celle par qui les rumeurs d'infidélités dans le couple présidentielle sont arrivées...

Quand Carla Bruni-Sarkozy prend connaissance du compte rendu de l'interrogatoire (sur l'affaire des rumeurs où le nom de Rachida Dati apparaitrait), elle comprend que Sophie Douzal et Rachida Dati ont juré sa perte." écrivent-ils.

Il faut savoir que depuis longtemps, dans l'entourage du Président, sous des apparences d'unité, une guerre des clans fait rage entre ceux que la presse nomme "la firme" (dans laquelle on trouve Pierre Charon et Brice Hortefeux) et ceux qui furent sacrés en 2007 par l'ex première dame Cécilia Attias.
Au départ de cette dernière, la chute de certains fut spectaculaire, souvenons nous de l'ex porte parole du gouvernement, David Martinon, par exemple, voilement évincé de la scène nationale lors de la lutte pour la mairie du fief sarkozyste "Neuilly".

Rachida Dati en tant qu'ancienne meilleure amie de Cécila, fait partie du clan déchu et son inimitié avec Brice Hortefeux et les autres membres de "la firme" est de notoriété publique.



C'est ainsi qu'on peut se demander dans la foulé de Rachida Dati, si, sachant la guerre que se livre les "clans" sarkozystes, quelques uns ne chercheraient pas à lui nuire, en donnant à la presse des éléments à charge à l'encontre de l'ex garde des sceaux ?

Possible, sauf que dans cette affaire visant en tout premier lieu l'ancien collaborateur de Michèle Alliot Marie, récément muté parceque soupçonné par le pouvoir d'être la source du Monde dans l'affaire Woerth-Bettencourt, le canard Enchainé tire son information d'un PV de police... Rien à voir avec "la firme", donc !


Même si, on peut se demander comment le journal s'est procuré ce PV ? et, surtout,  si il entretient toujours " des relations de proximité sinon d’amitié avec certains caciques du pouvoir, notamment Brice Hortefeux, Carla Bruni et même un certain Nicolas S. (et certains de ses conseillers dont l’inévitable Pierre Charron)" ? comme l'écrivait Pierre Assouline en 2008 sur son blog lors de la sortie du livre consacré au journal.

Alors, Rachida Dati victime de la guerre des clans en sarkosie ou réelle intriguante ?

Affaire à suivre...

Sources : Le Figaro, Le Post, mon blogle blog de Pierre Assouline

Pour suivre le feuilleton des clans à l'UMP, ma page sur le post :




Rachida Dati: "Moi, j'étais peu soutenue lorsque j'étais attaquée"









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