Sarkozy veut être le candidat de l'anti établissement, qu'à ne cela tienne ?

Y a un truc qui m'échappe chez nos "éditorialistes politiques", rien ne les dérange jamais dans la stratégie politique de Nicolas Sarkozy !
Depuis 2006-2007 (voir avant) nous écoutons et lisons les brillantes analyses des Joffrin, Askolovitch, Duhamel, Brossolette and co.Et depuis cette époque, ils nous expliquent que Nicolas Sarkozy entend positionner son offre politique sur les terres de l'extrême droite française et que, tout cela est magnifiquement pensé !!!!


Mais quel machiavel, quel stratège, quel intelligence politique, ce Nicolas Sarkozy ! 
Rendez-vous compte, il surf habilement sur la peur, l'angoisse, la colère du peuple de France pour remporter les élections !
Il clive à merveille notre beau pays, il encourage à "appeler un chat, un chat!", il n'hésite pas à dire "tout haut ce que tout le monde pense tout bas!"... 
Mon Dieu quelle connaissance supérieure de l'électorat français, il a notre Président. 
En voilà, un homme qui force l'admiration, non ?


Sauf que appelons un chat, un chat, et un discours d'extrême droite, populiste et malsain, un discours d'extrême droite populiste est malsain ! Et allons y carrément, puisqu'il faut dire les choses : Nicolas Sarkozy fait du Jean-Marie Le Pen avec les moyens du premier parti de France et ceux de l'Etat maintenant !
Sylvie Pierre-Brossolette, directeur adjoint de la rédaction du Point ne dit pas autre chose dans son dernier édito :
"Puisque les élites et les bien-pensants de tous poils lui tournent le dos, il sera le candidat de l'anti-établissement. C'est ainsi que Jean-Marie Le Pen s'était présenté dans le temps avec le succès que l'on sait lors du trop fameux 21 avril 2002."
A cette différence près, elle ne dit pas clairement que le Président de la République a l'intention de faire une campagne d'extrême droite sous la bannière de la droite républicaine !


Et moi ce que je me demande, pour reprendre l'exemple de 2002 :
Si Jean-Marie Le Pen avait eu, en 2002, la machine de guerre "UMP" et la notoriété de parti convenable qui va avec... Les résultats du second tour en aurait-il été modifiés ?


Dans ce cas, la seule chose qu'aura réussi Nicolas Sarkozy c'est de faire accepter à la droite républicaine d'utiliser un discours d'extrême droite... On est bien loin du brillant machiavel décrit dans les journaux, non ?


Puisqu'il faut dire tout haut, ce qu'on pense tout bas, je le dis : pour moi entre Nicolas sarkozy et Jean-Marie Le Pen la seule différence, c'est le nom de leur parti respectif !




Source : Le Point



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