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mercredi 15 septembre 2010

Pour François Bayrou : "Rien ne va plus", pour Ségolène Royal "le bateau coule" et pour moi...



Tandis que le Monde relève que pour Ségolène Royal "le bateau coule" : "avec une affaire par jour, parfois même plusieurs affaires par jour, le bateau gouvernemental coule", mais "ni la France ni les Français ne doivent couler avec" a-t-elle déclaré.
Quand à moi, je trouve que sur fond de rivalités et d'affaires un climat délétère s’installe à la tête de notre pays.
Rien ne va plus en sarkosie; entre l'affaire Clearstream, l'affaire Karachi, l'affaire Tapie, l'affaire Woerth, l'affaire de la circulaire sur les ROMS, les changements à venir à l'UMP et au gouvernement; un climat délétère s'est progressivement installer au sein de la majorité qui nous gouverne.
Nous nous étions habitués aux petites rivalités entre ministres, secrétaires d'Etats, conseillers élyséens (Roselyne Bachelot versus Rama Yade ou encore Fadela Amara versus Nadine Morano, rigueur fillonienne versus ri-lance lagardienne, etc...)
Mais alors qu'un remaniement se prépare au sein du gouvernement et à la direction de l'UMP, les incohérences ou dénonciations vont bon train à droite... Et surtout les affaires minent petit à petit le Président et sa majorité.

La rivalité Bertrand/ Copé prend de l'ampleur à l'approche du changement de direction à l'UMP et oblige les  autres personnalités du parti à se prononcer pour l'un ou pour l'autre. En découle, inévitablement, une série de petites phrases assassines et de reproches qui peuvent paraître insignifiants au regard de ce qu'il se passe au gouvernement.
L'affaire de la circulaire des ROMS a montré que tout les acteurs gouvernementaux n'assumaient pas de la même façon le tournant "sécuritaire" du Président. Eric Besson, ministre de l'identité nationale, n'était pas au courant ou préférait ne pas savoir que le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux (déjà condamné pour injure raciale) avait émis une circulaire visant particulièrement la population "ROM"... L'ignorance de l'un et le pas en arrière de l'autre (Brice Hortefeux à "corrigé" ses consignes dans une nouvelle circulaire plus générale)  n'a fait que souligner le malaise qu’entraîne la politique  d'immigration française dans toute l'Europe.
Malaise déjà mis en avant par Dominique de Villepin ennemi "de l'intérieur" du Président. Les inimitiés entre  sarkozystes et ex-chiraquiens (villepinistes) se sont matérialisées par un procès retentissant et qui n'a pas fini de faire de vague : L'affaire clearstream.
L'affaire clearstream quasi incompréhensible pour la plupart d'entre nous révèle toute fois des luttes internes à la droite particulièrement violentes. Pourtant, elle n'est que la première des "grandes affaires" qui vont émaillées le mandat de Nicolas Sarkozy et qui, progressivement, divisent la majorité...
L'affaire Karachi du nom du lieu où un attentat a visé des militaires français en 2002, est peut être l'affaire la moins médiatique, mais pas la moindre puisque le juge  Renaud Van Ruymbeke est chargé d'une enquête sur des  soupçons d'entrave à la justice et faux témoignages.
En effet selon Le telegramme : " Les familles des victimes soupçonnent les dirigeants de la DCN et de DCNI d'avoir caché des documents internes qui évoquaient la piste financière de l'attentat, dès 2002. Elles accusent Jean-Marie Boivin d'avoir menti au cours d'une audition chez le juge anti-terroriste Marc Trévidic. Jean-Marie Boivin était administrateur de Heine, société offshore créée en 1994, avec la bénédiction du ministre du Budget de l'époque, Nicolas Sarkozy, pour faire transiter des commissions, qui auraient pu donner lieu à des commissions occultes, dans le cadre de la vente de sous-marins français au Pakistan. Ces sommes auraient pu bénéficier à la campagne électorale d'Édouard Balladur dont le chef de campagne était Nicolas Sarkozy."
L'affaire dite Bettencourt est la plus médiatique et ne cesse de s'étendre, puisque si elle a débuté par un conflit d'intérêt présumé, le ministre Eric woerth étant soupçonné d'avoir "aider" à l'embauche de sa femme dans une société gérant la fortune de Madame Bettencourt, elle a été aggravée par le fait que Eric Woerth était à la fois ministre du budget et trésorier de l'UMP... Madame Bettencourt riche contribuable ayant, semble t-il, fait des dons au parti présidentielle. Ne négligeons pas les souvenirs pour le moins imprécis de ce dernier qui font mauvais effet... Et cette affaire, pourrait bien continuer à faire du bruit puisqu'épisodiquement le nom de Nicolas sarkozy et le financement de sa campagne présidentielle sont évoqués...
Ajoutons les accusations du Monde concernant une enquête illégale avec les moyens de l'Etat pour déterminer l'origine des informations du journal.
Ces fuites entrainent, semblent-il, une sorte de "chasse au sorcière" au sein de l'exécutif, puisque selon l'Express qui cite une source parlementaire, François Fillon"a déploré les fuites répétées de l'intérieur de l'administration, sans doute du cabinet même du Garde des sceaux, qui contreviennent à la légalité".
Je n'oublie pas "l'affaire Tapie" où l'homme d'affaire semble avoir été largement indemnisé à nos frais et qui n'est pas sans rapport avec le Chef de l'Etat si on en croit, l'ancien PDG du Crédit Lyonnais qui estimait en 2008 que "Nicolas Sarkozy est le décideur" selon Le Figaro
Et c'est ainsi, que le France pointée du doigts pour sa politique d'immigration par ses partenaires européens, s'enfonce dans les affaires politico-médiatiques qui pourraient bien faire éclater la majorité...
Jusqu'ici tout va bien ?

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