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lundi 18 octobre 2010

Martine Aubry n'est pas la candidate qui fera gagner la gauche


Selon moi, Martine Aubry n'est pas la candidate qui fera gagner le parti socialiste mais elle est le meilleur atout de la gauche.

Nicolas Sarkozy est au plus mal et pourtant Martine Aubry ne représente pas l'espoir de jours meilleurs pour beaucoup de français. La première opposante au chef de l'Etat doit à son statut ses quelques bons scores dans les sondages, malheureusement, elle n'a pas le profile d'une présidentiable, selon moi. Pourquoi ?


Martine Aubry est à la bonne place au bon moment et son ambition présidentielle se précise de jour en jour.
ça n'est pas la première fois que Martine aubry est présentée comme celle qui peut battre la droite. Dans les année 2000, Alain Minc  décrivait son amie comme une redoutable adversaire pour la droite « Savez-vous que la grande peur de Jacques Chirac, c'est qu'elle coiffe Lionel Jospin au poteau et soit candidate à sa place à la présidentielle de 2002 » ? disait il selon Le Point. On connait la conclusion de l'histoire et "l'atout maitre de Jospin" comme la qualifiait le nouvel observateur en 2002, n'a pas fait le poids contre Jacques Chirac...
En lisant la presse de l'époque la comparaison avec les articles actuellement publiés est inévitable tant on a l'impression d'une redite, jusque dans la désignation de l'adversaire le plus redoutable pour Martine Aubry : DSK !
Bref, on nous a déjà vendu du "Aubry incontournable pour battre la droite" et on s'est déjà trompé mais ça n'est pas uniquement la répétition historique qui m'amène à penser que Martine Aubry n'est pas la mieux placée pour battre Nicolas Sarkozy.
Elle a un autre problème : Sa "solidité", sa "connaissance des dossiers", etc... Ce côté premier de la classe qui consacre son temps à démontrer ses capacités et ses connaissances à ses pairs lui vaut de ne pas soulever l'espoir et le désir chez les français.
Certes, elle plait beaucoup au militants socialistes, aux personnes très politisés et la presse est unanime sur ses compétences, les syndicats ne lui sont pas hostiles puisqu'elle veille à ne jamais les froisser et rappelle constamment, qu'ils sont maîtres dans les ripostes sociales à apporter au gouvernement.

Ce faisant, Martine Aubry dialogue brillamment avec les partenaires sociaux, impressionne par sa capacité à connaitre (réciter) ses dossiers et satisfait les militants de gauche en leur assurant qu'elle préfère le fond à la forme...

Seulement, si toutes ces catégories de français ne sont pas négligeables, elles ne font pas une élection.
On reconnait un bon candidat à l'élection présidentielle à sa capacité à mobiliser les français et c'est là que Martine Aubry n'a plus le profil du poste...

Parceque faisant mine d'être le contraire de Ségolène Royal en refusant toute forme de "sentimentalisme", de "populisme", Martine Aubry en oublie que la plus grande force d'un candidat à la présidentielle est son rapport au peuple.

Un bon candidat à la présidentielle doit, selon moi, savoir parler aux français de leur quotidien, s'en émouvoir et s'y référer, toutes choses que Martine Aubry se refuse à faire et pour cause c'est la marque de Ségolène Royal, celle dont elle souhaite incarner l'anti thèse.

De la fracture sociale à la France qui se lève tôt, la règle n'est jamais pris en défaut, il faut parler aux français de leur vie, avec leur mots et leurs vécus pour les mobiliser... C'est à la condition d'avoir une réelle empathie avec le peuple que la compétence sur les dossiers peut faire la différence lors de la présidentielle...

Voilà pourquoi, selon moi, aujourd'hui comme hier, Martine Aubry n'est pas une bonne candidate à la présidentielle, pas plus que son père, pas plus que DSK, d'ailleurs.

Le duo Jospin-Aubry de 2002 n'était que compétence et connaissance, c'est la raison de son échec monumental. 
En 2012, la donne peut être différente pour Martine Aubry, à condition qu'elle ne choisisse pas le mauvais binôme et la mauvaise place.
Que ce soit, Mitterrand et Mauroy, Chirac et Juppé ou Sarkozy et Fillon, les dernières présidentielles nous ont montré que la compétence n'est là que pour rassurer sur les capacités du tribun. L'échec de Royal démontrant que sans partenaire rassurant l'empathie avec le peuple n'est pas suffisante.
Dans cette perspective, le rapprochement Aubry-Royal ne constitue t-il pas le meilleur de ce que le PS nous a proposé depuis 1988 ?




Le Point, le nouvel observateur






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2 commentaires:

  1. Martine VEILLE A NE PAS FROISSER LES SYNDICATS... voila exactement ce que lui reproche: LA DEMAGOGIE, preuve de son incompétence !

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  2. Pour moi tout ce laïus ne met pas en evidence un candidat qui soit aussi un gestionnaire. Y en a marre de la caste politique qui ne cherche qu'a prendre les bonnes places. Les grands commis de la republique, les deputes, les senateurs, tout ça au rancart avec les services et les commissions qui ne servent a rien. Il y en a gros de l'argent a récuperer !! mais pour ça il faut des sacrées réformes notamment de la constitution.

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